L’attrapeur de Lune
Léa, c’est ainsi qu’il nomme son atelier (Laboratoire d’Expériences Artistiques). Déroutant cet atelier… à l’image de son propriétaire. Ambiance : au fond, un immense mur blanc, des projecteurs allumés, un appareil photo prêt à mitrailler. Sur les murs, des photos de muses se mêlent à des croquis en attente de réalisation. Un peu partout dans la pièce, de nombreux tableaux sèchent, sur une table des pots de peintures entamés témoignent d’une émulation récente, des matières en tout genre sont posées çà et là. Sur la gauche, un vrai crâne humain, semblant nous surveiller, côtoie d’étranges mannequins vêtus de bonbons ou de canettes de soda, imperturbables face au tourbillon Patrice Murciano. Car c’est bien d’un tourbillon dont il est question, une déferlante même… Ce touche-à-tout en est déconcertant : tout ce qu’il touche devient Art.